Un moment avec… Edge Le Monsieur

Rencontre avec le rappeur parisien Edge. Adepte de durag, il nous livre quelques conseils pour une bonne routine d’entretien capillaire et nous parle de ceux qui ont l’ont inspiré.

EdgeLeMonsieur pour FichuParis. Durag made in france

Edge Le Monsieur par Kévin Jordan O’shea. Style par Joana Mahafaly

C’est le temps d’un thé, dans le cadre feutré de l’hôtel cabane du 14ᵉ arrondissement de Paris, que nous avons pu parlé musique, basket, cheveux et bien sûr, durag avec l’artiste Edge aujourd’hui signé sous le label Goldstein records aux côtés de Jazzy Bazz.

Bonjour Edge, Peux-tu nous parler de ta carrière en trois éléments importants 

Les trois éléments importants, je dirais que c’est mon premier et vrai projet OFF, sorti le 11 décembre 2020. Ensuite le projet Private Club avec Jazzy bazz et Esso sorti le 24 avril 2021 et Offshore sorti en novembre 2021.

Plus jeune étais-tu familier des pratiques d’entretien traditionnel ?

Plus jeune, pour te dire la vérité, non pas vraiment… C’était surtout ma mère, qui elle avait un Afro. Mais elle ne voulait pas forcément que j’ai la même “capillarité” qu’elle. Je l’ai vu mettre des durags la nuit pour dormir et bien entretenir ses cheveux. Mais pour moi, c'est vraiment arrivé un peu plus tard.
  

À quel âge as-tu commencé à porter des durags et pour quelles raisons ? 

Facile, j’avais 13 ou 14 ans. C'était à l'époque du collège et j’étais très porté sur la culture américaine. Fan de basket-ball, les clips à la télé et la plupart des artistes que je kiffais portaient un durag. Forcément, lorsqu’on est petit, on a cette envie de se sentir représentés par quelque chose qui nous correspond, que ce soit dans la musique ou le basket. Aux États unis ou il y a une forte communauté Afro-Américaine issue des quartiers et souvent très porté sur la mode et la culture.

Des personnalités portant un durag t'ont inspiré plus jeune ? 

Carrément ! Allen Iverson fort ! Quand j'étais petit, j’avais tout l’attirail sauf les tresses ! Je dirais aussi Fabolous, j'étais un grand fan de Fabolous. Quand je pense au durag, je pense à eux. Ce sont les deux premières figures qui m’ont marqué lors de ma jeunesse. Que ce soit pour le basket avec Iverson ou Fabolous dans la musique. Fabolous était toujours trop classe, il envoyait, vraiment trop de jeu ! Autant 50 cents, c'est le charisme, ce qu'il dégage physiquement. Autant Fabolous je trouvais que c’était le mec juste classe, trop chill qui avait aussi de l’attitude, de la classe et un bagout ! Ah et j’allais oublier, il y a un autre gars auquel je pense, c’est Cameron ! Et ça me rappelle que j’avais un durag rose. Quand je l’ai porté, je me suis dit là, je suis en mode Cameron Dipset à fond !


Qu’est-ce que signifie pour toi de porter un durag et qu’attends-tu en priorité quand tu en portes un? 

Pour moi, c'est une manière d’être fière d’être noir. Dans le sens ou le durag, je vois ça comme une façon de base de prendre soin des cheveux crépus. Stylistiquement parlant, c'est quelque chose qui me parle et qui ne m’a jamais lâché. Quand je porte un durag, c'est déjà pour me démarquer un petit peu. Désormais, c'est un peu moins le cas parce que le durag se démocratise, mais je trouve que ça reste une manière de se démarquer. C’est là où c’est intéressant, que ce soit au niveau des motifs ou des matières, il y a de plus en plus de “variété” de durag. Et puis c’est aussi un outil stylistique, parfois j’aime bien faire matcher mon durag avec la paire de basket que je vais avoir ou une pièce que je vais porter sur moi. C’est pour ça que j’aime en avoir de différentes couleurs de durag à chaque fois !

Est-ce qu’il y a encore des lieux où le durag est mal perçu selon toi

On est France ! Il y a des milieux ou c’est encore archi mal perçue. Je vais te donner un exemple simple. À une période de ma vie, je travaillais dans un magasin bio à Pigalle et je n’avais pas le droit de porter de durag, ça n’a aucun sens. Je ne vois pas en quoi ça dérangeait les clients de me voir avec un durag et de fait je ne vois donc pas pourquoi ça dérangeait le patron de me voir avec. Il y a des endroits où tu réalises que les gens ne comprennent pas ce que c’est, ni pourquoi tu en portes un. Maintenant ce n’est plus du tout un problème pour moi. Si on me regarde bizarrement parce que je porte un durag, je n'en ai plus rien à faire et ce n’est pas mon problème. Je peux porter un durag pour n'importe quelle occasion, dans un restaurant étoilé comme en allant faire du shopping ou en prenant un thé comme maintenant !

Avant de se quitter, as-tu un conseil à donner pour prendre soin de ses cheveux.

Je suis vachement porté sur l’huile de ricin et l’huile d’avocat, c’est une petite routine capillaire que je conseille et qui va bien avec la brosse, un classique ! Surtout pour le soir, un durag, une petite serviette pour ne pas abîmer l’oreiller et let’s go ! 

Edge Le Monsieur, en tournée dans toute la France,
de mars à juin 2022
Retrouvez son actualité sur
@edge.lemonsieur.e

 
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Edge Le Monsieur par Kévin Jordan O’shea. Style par Joana Mahafaly



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